Les accords d’Oslo

(Avril 2002)

Introduction

 

Après la première guerre mondiale, les peuples du Monde arabe étaient mobilisés, par un fort mouvement national et anti-impérialiste. Quelques dates emblématiques : l'insurrection d'Egypte en 1919, les émeutes de Palestine en 1920, la grande révolte d'Irak en 1920, l'insurrection rifaine au Maroc en 1921. Après l'écrasement de l'empire ottoman, ce mouvement allait prendre pour cible les principales puissances impérialistes de l'époque : la France et la Grande Bretagne.

L'entreprise de colonisation sioniste est alors venue s'insérer dans la stratégie impérialiste et en particulier britannique. Cette stratégie consistait à réprimer par tous les moyens le mouvement national et unitaire de libération arabe. L'entreprise sioniste était l'un de ces moyens. Sur la base de cette contradiction principale - entre l'impérialisme britannique (et plus tard américain) d'une part et, d'autre part, le mouvement de libération arabe - le rapport entre l'entreprise sioniste et les peuples arabes, et le peuple palestinien en particulier, va être un rapport de répression et d'oppression, tandis que le rapport entre l'impérialisme et l'entité sioniste va être un rapport de protection et d'utilisation.

Résultat : la colonisation sioniste, qui comptait quelques 50.000 personnes et se limitait au début du siècle à quelques centaines de Km2, recouvre aujourd'hui la Palestine tout entière, une partie du territoire syrien et, il y a quelques années, une partie du territoire égyptien et libanais. Côté palestinien : des centaines de villages rasés, des villageois massacrés, des terres confisquées et près d'un million de Palestiniens, terrorisés ou expulsés par la violence des armes, se sont retrouvés en exil. Ils sont aujourd'hui plus de 4 millions et, pour la majorité écrasante, vivant dans des conditions infrahumaines dans les camps de réfugiés.

Le peuple palestinien n'a jamais accepté cette situation. Quelques moments forts de cette longue résistance : les grandes émeutes de 1920, la révolte paysanne de 1935, le grève générale de 1936 (d'avril à octobre), la révolte armée de 1935-38 (dont la répression a été menée conjointement par l'armée britannique et les milices sionistes), La grève générale de décembre 1947, à partir de 1964 (naissance du Fatah) : activités de résistance variées (sabotages, actions de commandos contre des colonies, contre des soldats, bombardements au mortier à partir du Liban, détournements d'avion, prises d'otages...), grève générale en juin 1980, grève générale et grandes manifestations en mars et avril 1982, grève générale massive en juin 1987 (Cisjordanie), début de la première Intifada à Gaza en décembre 1987 (elle va durer près de 6 ans), début de la deuxième Intifada fin septembre 2000…

Cette longue résistance n’a pas encore abouti. La force de l'ennemi et les soutiens extérieurs dont il bénéficie n'expliquent pas tout. Une partie de l'explication est à chercher dans les orientations mêmes du mouvement de résistance. Nous allons pour cela partir des accords d'Oslo (septembre 1993).

L'acceptation de ces accords est une grave erreur tant du point de vue du principe que du point de vue de la conjoncture du moment. Du point de vue du principe d'abord : L'objectif fondamental du mouvement de résistance palestinien est de libérer la Palestine de l'occupation sioniste. Cela ne peut se réaliser qu'en mettant fin à l'état sioniste et en édifiant à sa place un état démocratique, unifié et laïc au sein duquel coexisteraient tous ceux qui sont attachés à la terre de Palestine sans distinction de convictions religieuses ou philosophiques. Or les accords d'Oslo contredisent radicalement cet objectif : d'abord parce qu'ils acceptent l'idée de partage ; ensuite parce qu'ils acceptent ce partage sur la base des convictions religieuses : les Juifs d'un côté et le restant de l'autre ; enfin parce qu'ils acceptent un partage qui aboutit au maintien de l'état sioniste sur la plus grande partie de la Palestine historique et donc à la dépossession définitive de plusieurs millions de réfugiés palestiniens.

L'acceptation des accords d'Oslo est aussi une grave erreur du point de vue de la conjoncture de l'époque. Pour le montrer, il faut examiner ce qu'étaient la situation de la résistance palestinienne et celle du mouvement sioniste.

La situation de la résistance

 

La résistance populaire a connu depuis la fin des années 80 un très grand essor: l'Intifada en est une des formes les plus avancées. C'est une remarquable création de masse qui a joué un rôle décisif dans le bouleversement de la situation politique et militaire. Mais, parallèlement, d'autres formes de résistance se sont développées.

Quelques exemples significatifs. En 1987, au moment même où commence l'Intifada à Gaza, les habitants de la petite ville de Beit Sahour organise une véritable action de désobéissance civile en refusant de payer les impôts à l'état sioniste. Pour briser ce mouvement, il fallut une lourde intervention de l'armée et un bouclage de la ville pendant près de 4 semaines. Deuxième exemple : la naissance et le développement de vastes réseaux de solidarité. Pendant les sièges et les couvre-feux, ils ont contribué à résoudre les problèmes d'approvisionnement : petits jardins dans les camps ou autour des maisons, chaînes de transport clandestin des aliments, constitution dans chaque rue de petites réserves d'aliments destinés aux plus démunis et financées par une contribution mensuelle volontaire (à noter : les pacifistes israéliens y ont apporté leur part). Troisième exemple : Les grandes manifestations de masse de la première année de l’Intifada ont favorisé l’implantation durable de centaines de comités de base qui décident localement des initiatives à prendre. Ce sont ces comités qui ont assuré tout le succès des grèves des commerçants qui ont fait beaucoup de mal aux produits israéliens. Ce sont certains d’entre eux aussi qui ont surtout évolué vers des groupes de résistance armée prenant pour cibles les colons et les forces d’occupation (1).

Or les accords d’Oslo n’offrent aucun cadre dans lequel toutes ces formes de résistance puissent se développer et s’approfondir. Bien au contraire. Le peu de force coercitive dont dispose l’Autorité palestinienne née de ces accords est principalement dirigée contre cette résistance : désarmement des résistants, surveillance, arrestations, torture… Quelques faits significatifs : 100 militants du FPLP (2) sont arrêtés en février 1995 ; 85 cas de torture prouvés et 17 détenus morts en détention depuis fin 1994 ; des résistants d’autres tendances sont violemment désarmés en avril 1995 ; plusieurs journaux d’opposition sont suspendus en août 1995 ; des livres sont censurés et des directeurs de journaux arrêtés… (3).

Résultat des accords d’Oslo : une partie des Palestiniens se charge de mater l’autre partie pour que l’état sioniste veuille bien concéder, non pas 50% du territoire comme pourrait le laisser entendre l’idée de partage, mais uniquement 9% de ce qu’on appelle les « territoires occupés », soit moins de 5% de la Palestine historique.

La situation de l’Etat sioniste

 

Les accords d’Oslo sont d’autant plus paradoxaux qu’ils sont intervenus dans une conjoncture où la position du sionisme était tactiquement affaiblie, tant sur le plan extérieur qu’intérieur.

 

1. Sur le plan extérieur

L’élément décisif dans cet affaiblissement n’est autre que le développement de la résistance populaire de masse. Elle a montré au monde entier que, contrairement aux bobards de la propagande sioniste, la Palestine n’est pas « une terre sans peuple pour un peuple sans terre », qu’il y a là un peuple, que ce peuple résiste, qu’il résiste à une armée d’occupation et que cette armée d’occupation est aussi brutale que n’importe quelle armée d’occupation sous d’autres cieux et en d’autres temps.

Le deuxième élément de l’affaiblissement de la position extérieure de l’état sioniste est la fin de la guerre froide. Si on laisse de côté les contradictions secondaires entre les Européens et les Américains ou entre les Occidentaux et les Russes ou Chinois, l’impérialisme occidental n’a plus de rival dans la région. Le soutien inconditionnel dont a toujours bénéficié l’état sioniste perd ainsi une partie de ses raisons d’être.

Il en résulte que si l’état sioniste continue d’être une pièce importante dans le dispositif de la mainmise impérialiste sur la région, il a cependant cessé d’être une pièce maîtresse. Plus encore : face au mouvement de libération des peuples arabes, les stratèges de l’impérialisme, surtout côté européen et lobby pétrolier, s’inquiètent de ce qu’a de dangereux, tant pour leurs alliés arabes que pour leurs intérêts d’ensemble, la situation continuellement explosive entretenue par l’occupation.

Le troisième élément de l’affaiblissement de la position extérieure de l’état sioniste provient des suites de la guerre du Golfe. De larges secteurs de l’opinion internationale comprennent de moins en moins que l’on ne fasse pas preuve de la même intransigeance dans l’application des résolutions de l’ONU lorsque ces résolutions concernent l’état sioniste. Ce sentiment est renforcé par le fait que l’état sioniste a adopté une position extrémiste en refusant d’appliquer des « accords de paix » (qui lui sont plus que favorables) : refus de la proclamation d’un état palestinien, multiplication et renforcement des colonies…

 

2. Sur le plan intérieur

Sur ce plan, la position de l’état sioniste était affaiblie à tous les points de

vue : idéologique, politique, militaire et socio-économique.

a) L’idéologique

Une frange de plus en plus large des Juifs de l’Etat sioniste et de la diaspora ne se reconnaît plus dans un certain fanatisme politique et religieux du genre de celui qui apparaît dans le fait suivant : à la question du journal Le Monde sur le sort à réserver aux Palestiniens, un militant du mouvement d’extrême droite Gouch Emounim répondit : « Tout ce pays nous appartient parce que Dieu l’a décidé ainsi ».

A l’inverse, beaucoup se reconnaîtraient dans cette déclaration de la députée Shoulamit Aloni au même journal (1997) : « La terre, le peuple élu, le nationalisme, tous les ingrédients de fascisme sont là. J’ai passé 31 ans à la Knesset, et jamais je n’ai été aussi inquiète qu’aujourd’hui. Nous sommes en plein ethnocentrisme. Nous ne respectons plus personne. Nous traitons les Palestiniens comme des êtres de seconde classe. Nous prenons leurs terres, leurs maisons et leurs droits par la force. S’il y a une nouvelle guerre, nous n’aurons à nous en prendre qu’à nous-mêmes ».

Ils s’y reconnaîtraient parce qu’il y a eu une cassure dans l’ensemble idéologique sioniste, une cassure éthique à laquelle a grandement contribué l’Intifada. C’est dans cette brèche qu’est venu s’engouffrer le travail de grande probité intellectuelle de ce qu’on appelle les nouveaux historiens israéliens. Ceux-ci ont en effet déboulonné l’un des grands mythes fondateurs du sionisme en montrant, faits et documents à l’appui, que le bel édifice de l’Etat sioniste est bâti sur la spoliation violente, les massacres, l’exil et la discrimination des Palestiniens (4), que les Palestiniens sont « les tristes héritiers du calvaire du peuple juif » (Ibrahim Souss). Et ce sont ceux qui ont terriblement souffert de persécutions qui leur font subir ce calvaire.

b) Le politique

L’essor de la résistance populaire de masse a accentué toutes les divisions politiques existantes au sein de la classe politique israélienne, en particulier entre laïcs et intégristes, entre les partisans de « la paix contre les territoires » et les partisans de « la paix contre la paix » (maintien du statu quo). Mais le plus important est que cette résistance a, d’une part, grandement contribué à éloigner les Arabes israéliens de l’establishment sioniste, à les « repalestiniser ». Victimes d’une véritable politique d’apartheid, traités en étrangers sur le sol même de leur patrie, ils ont, à la faveur de l’Intifada, multiplié les initiatives de solidarité avec les habitants des territoires occupés. Ils ont en particulier organisé une grève générale de 24 heures massivement suivie (janvier 1988).

D’autre part, l’essor de la résistance à favorisé le développement des mouvements pacifistes, mais il a surtout favorisé la naissance ou le renforcement d’associations judéo-arabes. Elles sont des dizaines et luttent contre toutes les formes de répression : brutalités de l’armée, détentions, châtiments collectifs, destruction de maisons, « tabassage », torture, expulsions… Ce sont ces mouvements et associations qui sont à l’origine d’une manifestation de plusieurs milliers de personnes en faveur de la paix à Tel-Aviv, (décembre 1988), d’une autre de 30.000 pour réclamer l’évacuation des colons extrémistes. Ce sont eux aussi qui, pendant les bouclages des territoires occupés, ont acheminé des vivres ou organisé l’envoi de médicaments… La cohésion intérieure de la politique sioniste, qui avait pour composante essentielle l’unité anti-arabe et anti-palestinienne est ainsi rompue.

c) Le militaire

L’armée sioniste est équipée et entraînée pour des guerres de décision rapide contre des armées conventionnelles sur un front précis. C’est une armée de réservistes dont les scrupules moraux peuvent être tus dans le cadre de l’anonymat de ce genre de guerre. Tout change à partir du moment où le travail qui leur est demandé est une répression brutale au quotidien, étalée dans le temps, sur un front de guerre imprécis et de surcroît principalement dirigée contre des personnes désarmées.

Indice important des effets de cette situation : les refus de servir, pour des raisons morales, dans les « territoires occupés » se sont multipliés. Il s’agit de plusieurs centaines de réservistes, parmi lesquels une soixantaine ont été condamnés à des peines de prison (fin 1988). L’organisation Yesh Gvoul des objecteurs de conscience de la guerre du Liban en 1982 a repris ses activités pour assister ces nouveaux objecteurs. Autre indice : jusqu’ici l’armée n’exerçait son rôle répressif qu’à l’extérieur de l’entité sioniste. Or, elle est de plus en plus amenée à jouer ce rôle à l’intérieur aussi, mais – et c’est significatif – plus contre les pacifistes que contre les intégristes juifs. Et cette répression n’hésite pas à utiliser des méthodes d’escadrons de la mort. Ex. : la maison d’un jeune juif oriental du Néguev, sympathisant des Palestiniens, a fait l’objet de quatre tentatives d’incendie en 1988.

d) Le socio-économique

Pour une population de moins de 5 millions d’habitants, l’Etat sioniste reçoit chaque année des Etats-Unis plus de 3 milliards de dollars (près du quart de toute l’aide extérieure américaine). Ce à quoi il faut ajouter l’aide militaire, l’aide venue des autres pays occidentaux, les envois de la diaspora, etc. Le déficit extérieur est entièrement couvert par la seule aide américaine. Israël est un des états les plus endettés du monde (plus de 20 milliards de dollars). Sous l’angle purement budgétaire, l’économie de l’entité sioniste est entièrement dépendante de l’aide de l’impérialisme occidental.

Cette dépendance congénitale permettait pourtant que les conditions de vie des Juifs les plus défavorisés fussent supportables. Or, c’est précisément cet équilibre social qui s’est rompu sous l’effet conjugué de plusieurs facteurs :

- des mesures d’austérité drastiques pour réduire le déficit budgétaire ont eu pour effet d’augmenter l’exploitation des couches les plus défavorisées : salaires gelés, augmentations des prix, suppression des subventions pour certains produits, impôts exceptionnels à partir de 1987…

- une hyperinflation : 445% en 1984 par exemple, 184% en 1985, 100% en 1986.

- L’apparition d’un chômage endémique (plus de 11% de la population active en 1992) du fait de l’arrivée des immigrés russes et falachas et de la privatisation de beaucoup d’entreprises d’Etat.

- Les effets de la récession internationale tant sur le secteur capitaliste dépendant des grands monopoles internationaux que sur le secteur de l’économie parallèle qui constitue 25 à 30% de l’ensemble.

Les résultats ne se sont pas fait attendre : accentuation sans précédent des inégalités existantes entre Juifs orientaux et Ashkénazes et entre riches et pauvres. En 1991, 435.000 Israéliens vivaient en dessous du seuil de pauvreté – chiffre en augmentation constante du fait du chômage de longue durée et de l’arrivée à échéance des allocations aux nouveaux immigrants. Les dangers d’une telle situation pour l’Etat sioniste sont des avantages pour la résistance du peuple palestinien : les contradictions politiques, ethniques et socioculturels au sein de l’entité sioniste sont en train de se transformer en contradictions de classe et de créer ainsi une force sociale potentiellement solidaire du mouvement de libération du peuple palestinien. (5)

Or les accords d’Oslo ne tirent aucun profit de cette conjoncture. Bien au contraire, ils donnent aux dirigeants sionistes les moyens de la juguler.

Conclusion

 

L’essor de la résistance de masse du peuple palestinien, l’affaiblissement tant interne qu’externe de l’entité sioniste, l’apparition en son sein de segments qui ont commencé à se détacher du projet sioniste, le développement des premières formes de lutte commune et de solidarité entre les Juifs et les Arabes contre le sionisme – tous ces éléments ont créé une excellente situation politique. Elle est excellente en ce qu’elle permet de poser les premières pierres de l’édifice d’un Etat démocratique et laïc, un Etat pour tous les citoyens de Palestine.

Les accords d’Oslo sont à contre-courant de tout cela. Pire : il est devenu évident qu’ils ont été conçus pour empêcher tout cela : neutraliser le mouvement de résistance de masse en gagnant une partie de ses dirigeants transformés en garde-chiourmes de l’entreprise sioniste, maintenir la cohésion chancelante de l’entité sioniste sur le plan interne en renforçant la colonisation, donner le change à l’opinion publique internationale en matière de « paix » tout en maintenant la guerre répressive et l’injustice.

L’éclatement de la deuxième Intifada est venu administrer la preuve que le peuple palestinien n’est pas dupe et qu’il a tiré les bonnes conclusions. Les moyens de sa libération c’est dans ses propres forces qu’il va les chercher et non dans les antichambres de la Maison blanche. (6)

Annexe 1

Le sens de la seconde Intifada

 

Voilà plus de cinquante ans que le courageux peuple palestinien livre une lutte exemplaire à un ennemi surarmé et féroce à la solde de l’hégémonie américaine et occidentale, une lutte héroïque pour recouvrer sa patrie et sa liberté. Cet ennemi, après avoir usurpé une partie de la Palestine en 1948 et chassé la plus grande partie de ses habitants, veut maintenant mettre la main sur l’autre partie et soumettre l’ensemble du peuple palestinien à un esclavage colonial définitif.

Le peuple palestinien a toujours refusé de se soumettre. Et aujourd'hui, son mouvement de résistance a atteint un degré extraordinaire d'unité et de combativité. Conjuguant avec persévérance initiatives de masse et actions armées, il a créé une situation toute nouvelle.

L’intifada a en effet créé une situation nouvelle parce qu'elle est en train de mettre en échec les accords d'Oslo dont le but principal était de mettre fin à la résistance en achetant certains « dirigeants » palestiniens en contrepartie de petits bantoustans sans continuité territoriale et sans aucune souveraineté. Elle a complètement démasqué ces traîtres qui, au lieu de développer l'unité et la combativité de leur peuple collaborent avec l'occupant, livrent ou mettent en prison les résistants et se plient aux diktats de l'hégémonie américaine.

L'intifada a divisé les rangs de l'ennemi sioniste comme on le voit par la montée des mouvements pacifistes juifs, par la désobéissance des soldats réservistes ou par l'émigration croissante des Juifs vers d'autres pays. Elle a de même divisé les forces extérieures qui soutiennent l’Etat sioniste comme on le voit par les différences, mêmes réduites, entre la position des Etats européens et celle des Etats-Unis.

L'intifada a affaibli politiquement les régimes dictatoriaux arabes face à leurs peuples, parce qu'elle a, par sa fermeté, montré leur faiblesse et coupé la voie à leurs marchandages aux dépens des droits du peuple palestinien.

L'intifada a gagné à sa cause des franges de plus en plus larges des peuples occidentaux comme le montrent les manifestations de solidarité à Bruxelles, Londres, Rome ou Paris ; comme le montrent aussi les missions civiles de protection ou les positions solidaires des ONG qui se trouvent en Palestine et ne peuvent être trompées par la machine à mensonges sioniste ; comme le montre enfin la sensibilité grandissante de beaucoup de médias occidentaux aux souffrances et à la lutte du peuple palestinien. Toute personne de bonne foi peut voir aujourd'hui que l'entreprise sioniste d’occupation de la Palestine est injuste, cruelle et immorale.

Au vu de cette situation, on peut dire que le compte à rebours du projet sioniste a commencé et que le peuple palestinien a fait un grand pas en avant vers la victoire finale. Plus que par le passé, il a besoin de notre solidarité. Et nous le soutiendrons de toutes nos forces, pour atteindre les objectifs suivants :

dans le long terme :

§  Une Palestine démocratique pour tous ceux qui lui sont attachés, sans distinction de religions, dans l’égalité et le respect ;

§  Une Palestine ouverte à tous les réfugiés qui en ont été chassés par le terrorisme sioniste;

§  Une Palestine indépendante et libérée de la domination impérialiste.

dans le court terme :

§  Faire échouer complètement le complot d’Oslo en renforçant résistance de masse et résistance armée ;

§  Démasquer et isoler les capitulards palestiniens ;

§  Concrétiser et renforcer le soutien des peuples arabes ;

§  Développer des liens de solidarité et de lutte avec les Juifs anti-sionistes en Palestine et dans le monde.

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